TOUT CE QUE NOUS FAISONS LÀ NE VA PAS NOUS RENDRE HEUREUX – LA VIE AFRICAINE –

Si on a laissé les intellectuels africains critiquer le colonialisme, on ne les laisse pas critiquer le capitalisme. Pourtant c’est d’abord le capitalisme qui nous a arraché notre éternel sourire d’imbécile heureux. L’Africain qui se lance dans la course à l’argent sait deja qu’il en sortira dernier, voila pourquoi l’idée de faire partie du gouvernement chez nous est liée à l’accaparement des richesses appartenant à la communauté. Etre ministre chez nous c’est être un voleur, voila pourquoi tout le monde veut être ministre. Mais si au lieu de vouloir être ministre, on décidait tout simplement de supprimer cette chose qui nous cree tant de problèmes, je veux parler de l’argent. C’est l’argent qui nous rend pauvre. S’il n’y avait plus d’argent, comme il n’y en avait pas à l’époque de nos ancêtres, nous aurions une « vie africaine” nous ne serions pas pauvres et surtout nous serions heureux. Arrêtons donc de faire toutes ces choses que nous faisons pour de l’argent. Par exemple être sur facebook nous ne le faisons pas pour de l’argent mais on adore ca. Aller au deuil, ca ne rapporte rien mais nous aimons faire ca. Je ne parle pas alors de faire des enfants et de s’en occuper, ca rapporte quoi? Mais pour rien au monde nous n’arrêterons de le faire. Les reunions sans tontines, il n’y a pas d’argent dans ca. En fait quand on se plaint que les Africains n’aiment pas travailler, cela veut dire qu’ils refusent de faire uniquement ce qui rapporte de l’argent. En fait quand ils vont chercher un travail dans le privé c’est en fait avec l’intention de tromper le patron qui va devoir le payer… comme dans la fonction publique en faisant le moins possible pour le travail et en maximisant ces choses de la “vie africaine” à laquelle il aspire. Quand nous dansons, chantons, ca nous rapporte quoi? Mais on aime danser, on peut meme en gagner si on danse bien avec le “farotage”. Lorsque nous faisons ces choses, nous ne pensons pas au capitalisme. Là où nous nous trompons, c’est que malgré le fait que nous savons que toutes ces choses nous rendent heureux, nous ne les valorisons pas parce que le capitalisme nous as appris que seul ce qui a l’argent a de la valeur. L’avenir de cette belle “vie africaine” est menacé. Quand nos presidents et ministres africains répètent chez nous les derniers, je veux dire les plus pauvres dans cette économie capitaliste, les grandes theories économiques de croissance, de PIB et que nous regardons nos villes, nos quartiers, nos villages et que nous voyons ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ces enfants…on ne peut s’empêcher de se poser une question fondamentale: qui va donner un travail à tout ce monde? Encore que s’il s’agit de travail, tout le monde travaille, la mère qui s’occupe de son bébé travaille… mais sans salaire. Ce dont il est devenu question ici, c’est de l’emploi qui est venu dans ce système capitaliste remplacer le travail. Combien de call box vont-ils ouvrir? Combien de moto vont-ils conduire? Combien de chaussures, de pantalons et meme de slips de la friperie vont-ils vendre? Regardez nos villes avec toute cette énergie de la survie: le capitalisme du pauvre! Quel chaos! La “vie africaine” Face à cet enfer, la “vie africaine » était un paradis! Maudit soit l’argent! Va de retro Satana! Pas besoin de chercher loin pour imaginez un nouveau type d’économie visant à maximiser le bien-être et l’épanouissement de l’homme, “la vie Africaine” est le modele. Créons un système économique qui se concentre sur l’amélioration du sort de la personne moyenne. Au lieu d’avoir notre humanité subvertie pour servir le marché, le capitalisme doit être mis au service des fins et des objectifs humains, comme c’était le cas dans les sociétés africaines. Au lieu des statistiques sur le PIB et l’emploi, on devrait adopter des mesures comme :la forme physique moyenne et la santé mentale, la qualité des infrastructures, la proportion de personnes âgées bénéficiant de soins de qualité, le taux de mariage et succès, les morts de désespoir ; toxicomanie, alcoolisme, la variation de la température et niveau des mers, la ré-acclimatation des personnes incarcérées et taux de criminalité, le dynamisme artistique et culturel, le dynamisme et mobilité, l’équité sociale et économique, l’engagement civique, la cybersécurité, la réactivité et évolution du gouvernement. Il serait simple d’établir des mesures pour chacun de ces éléments et de les mettre à jour périodiquement.Pensons aux activités comme: Être parent ou s’occuper d’un être cher – Enseigner ou s’occuper d’enfants – Créer de l’art, de la musique, de la danse – Travailler dans des régions en difficulté près de nos villes natales – Préserver l’environnement – Lire ou écrire pour le plaisir ou l’épanouissement personnel – Soins de santé préventifs – Formation du caractère pour vos enfants, votre équipe, vous-même – Créer des liens avec la communauté – Avoir un passe-temps – S’impliquer dans l’administration locale…Lançons nous dans ces activités pour une vie bien remplie, soignée et de caractère, riche en communauté, en créativité et en équilibre. N’’opposons plus le « capitalisme » au « socialisme », car ces ideologies ne nous concernent pas… Affirmons l’idée que l’humanité est plus importante que l’argent, que l’unité d’une économie est chaque personne, pas chaque franc, que les marchés existent pour servir nos valeurs et nos objectifs communs. Exploitons notre ingéniosité et notre énergie pour améliorer avec le modele de la “vie Africaine”, des millions de vies.

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